Début 2024, l’Urssaf Rhône-Alpes a publié une étude statistique sur les travailleurs frontaliers affiliés à la Sécurité sociale (*) qui exercent en Suisse.
On apprend ainsi que 166 000 des 215 000 frontaliers (salariés et indépendants, hors retraités) recensés par l’Office fédéral de la statistique (OFS) sont gérés par l’Urssaf.
S’agissant de leur provenance, 90 % se concentrent dans quatre départements limitrophes dont la Haute-Savoie en tête avec 44 % (73 000 travailleurs) et l’Ain (11 %). La proportion est plus importante dans les zones géographiques proches de la frontière. En effet, dans certaines communes, plus d’un salarié sur deux travaille en Suisse. Exemple, dans le Genevois et le Pays de Gex où cette part dépasse les 60 %.
Parmi les frontaliers, 59 % sont des hommes (moyenne d’âge 43,6 ans) et 41 % des femmes (43,9 ans).
Argent sonnant et trébuchant, le revenu moyen annuel (parmi les plus élevés au monde, d’après l’Urssaf) atteint 56 815 € pour les hommes et 47 098 € pour les femmes, soit un revenu moyen annuel de 52 065 € en 2021.
Quant aux principaux secteurs d’activité concernés, on peut citer les banques, la santé, l’informatique, le commerce international et le conseil (gestion, marketing et ressources humaines).
Egalement, nous pouvons noter que le temps de trajet pour aller au travail est en moyenne de 35 minutes pour le canton de Genève.
Le Grand Genève compte plus d’un million d’habitants pour plus de 550 000 emplois. Le territoire reste très attractif : de nombreux emplois y sont créés, aussi bien sur la partie française que sur la partie suisse, pour une population qui augmente de façon continue.
Statistiquement, les ménages du Grand Genève sont plus aisés que les moyennes nationales France – Suisse. Cette différence s’explique par la présence en nombre de certaines catégories socioprofessionnelles mais aussi par un niveau de salaire plus élevé en Suisse qui bénéficie aux travailleurs transfrontaliers. Ainsi, 42% des actifs du Genevois français exercent leur activité professionnelle en Suisse.
La concentration de l’emploi est particulièrement forte dans le Canton de Genève, où certains secteurs sont exclusivement consacrés à l’accueil d’activités économiques.
(*) Pour rappel, les frontaliers en Suisse peuvent choisir de souscrire à une assurance-maladie en France ou en Suisse.